La fabrique d'un corpus archéologique : l'expérience du projet ICARE (Iconographie et Collections d'Anthropologie de Rennes)
Marie-Yvane Daire  1, *@  , Elías López-Romero  2, 3@  , Morgane Mignon  4@  , Gwenaëlle Patat  5@  , Olivier Troccaz  6@  
1 : UMR 6566  (CReAAH)  -  Site web
CNRS : UMR6556
2 : Departamento de Prehistoria, Historia Antigua y Arqueología
3 : CSIC IAM
4 : Maison des Sciences de l\'Homme en Bretagne
Universite de Rennes 1, Université de Brest, École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP], Université de Rennes 2, Centre National de la Recherche Scientifique : UAR3549 / USR3549, IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire
5 : Maison des Sciences de l\'Homme en Bretagne
Universite de Rennes 1, Université de Rennes 2, IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire, Université de Brest, Centre National de la Recherche Scientifique : USR3549, École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP]
6 : Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire
Centre National de la Recherche Scientifique : UMR6566
* : Auteur correspondant

Le projet ICARE est porté depuis 2006 par l'UMR 6566 ‘CReAAH' (Centre de Recherche en Archéologie, Achéosciences, Histoire), depuis 2019, en partenariat avec la MSHB https://icare.hypotheses.org/accueil. Le projet ICARE vise l'étude, la numérisation, la valorisation et le partage du fonds documentaire iconographique ancien du laboratoire Archéosciences (cœur historique de l'UMR CReAAH) basé à l'Université de Rennes 1. Ce fonds est riche d'une documentation concernant le patrimoine archéologique et culturel de l'Ouest de la France, remontant au 19è siècle et qui s'est enrichi par la suite : plaques de verres, photos, dessins, films, etc. ICARE est né du constat que, afin de garantir la protection des supports, les pièces les plus anciennes de ce fonds n'ont pas été accessibles à la communauté, jusqu'ici, à de rares exceptions près, ce qui prive la Recherche régionale, nationale et internationale d'une ressource exceptionnelle. En réponse à ce constat, le projet ICARE a pour but de garantir la pérennité du fonds, d'en faciliter l'exploitation, d'assurer un référencement de ces ressources pour permettre leur exploitation scientifique ultérieure et leur partage.

D'une part, la sauvegarde de ce patrimoine iconographique exceptionnel est assurée grâce à la numérisation de plus de 159 300 documents ainsi que la conservation des supports. D'autre part, l'ouverture de ce fonds documentaire, sous sa forme numérique, à la communauté scientifique et au public en facilitera l'accès et en permettra une exploitation transdisciplinaire optimale, non seulement dans le domaine de la recherche archéologique, mais aussi de l'anthropologie, de l'ethnologie ou encore de l'environnement.

Grâce au partenariat établi entre le laboratoire et la MSHB, les plaques de verre numérisées (plus de 9000) ont prioritairement fait l'objet de la création d'un dépôt sur la plateforme Nakala développée par l'IR* HumaNum. Cette collection est actuellement en cours de référencement dans une démarche collaborative associant différents acteurs, académiques et bénévoles mais aussi stagiaires, avec l'objectif d'une exploitation scientifique (ouvrage collectif, exposition, conférences, data paper) puis d'une ouverture au public avec levée d'embargo prévue le 31/12/2022. Dans le cadre du programme de recherche IMPACT, soutenu par la MITI du CNRS, une partie du corpus a été éditorialisée avec le module de publication Nakala-Press[1]

Notre communication permettra de partager l'expérience du projet ICARE et de faire le point sur les problématiques rencontrées dans les différentes phases du projet : elles illustrent la longue gestation de la mise en œuvre du projet, depuis la phase de numérisation, les obstacles rencontrés dans l'archivage et le partage, les solutions apportées par les humanités numériques et les choix opérés en termes de logiciels, de standards (thésaurus), de licence... grâce à la collaboration entre archéologues ingénieurs et informaticiens.


Personnes connectées : 2 Flux RSS | Vie privée
Chargement...