Réutilisation des données pour la recherche archéologique à l'Inrap : une enquête du réseau documentaire
Nathalie Gressier  1, *@  , Laurent Duval  1@  , Justine Vincent  1@  , Florence Parot  1@  , Christine Riebel  1@  , Christine Boumier  1@  , Sylvie Saintot  1@  
1 : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère de la Culture et de la Communication
* : Auteur correspondant

La fouille est par définition destructrice de ses preuves. Ce qu'il en reste représente les seules archives d'une documentation non reproductible et cumulative, chaque fouille étant un maillon de la connaissance des occupations anciennes et récentes.

La question de la réutilisation des données est au cœur de la discipline archéologique, d'autant plus avec le développement du numérique qui la rend techniquement plus facile.

Si elle paraît évidente, cette pratique est cependant mal connue. Les enjeux sont pourtant importants. Le traitement des données numériques pour leur conservation et leur mise à disposition en vue de leur réutilisation représentent un travail considérable qui nécessite des investissements importants en temps, en personnel, et en moyens techniques et financiers.

 Dans la continuité du travail réalisé dans le cadre du COST SEADDA, le réseau documentaire de l'Inrap, avec presque 15 ans d'expérience, a décidé de réaliser une enquête. Celle-ci a pour objet de quantifier et qualifier les pratiques des archéologues de l'Institut concernant la réutilisation des données dans le cadre des opérations d'archéologie préventive. Les échanges entre les différentes structures de l'archéologie (Inrap/SRA/opérateurs tiers/CNRS/Université), le développement des sciences annexes, le temps très contraint des opérations, les liens de filiation entre les opérations de diagnostic et de fouille, l'inscription dans l'engagement contractuel des études documentaires et archivistiques, mais aussi l'utilisation d'outils numériques communs sont autant d'éléments qui incitent à la réutilisation des données des opérations achevées. A travers le recueil et la présentation de cas concrets de réutilisation, cette enquête devra mettre en lumière les enjeux et les défis de la réutilisation des données en archéologie préventive. Un certain nombre de question devront être abordées :

- la nature des données réutilisées ;

- la manière dont ces données sont réutilisées et  les pratiques de réutilisation en fonction de la temporalité de l'opération ;

- les avantages  et les freins à la réutilisation ;

- enfin la finalité de leur réutilisation.


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